Pourquoi avoir choisi de développer la pomme de terre ?

Publié le par Morgane

- 1 - 2008, année de la pomme de terre

 

Si la FAO a décrété que 2008 serait l’année internationale de la pomme de terre, c’est en réponse aux grands problèmes mondiaux tels que la malnutrition, la pauvreté et les menaces pour l'environnement… Problèmes qui risquent de s’accroître au cours des vingt prochaines années puisque la population mondiale devrait croître de plus de 100 millions d'habitants par an, dont plus de 95% dans les pays en développement où la pression sur la terre et l'eau est déjà très forte.

Un défi principal que doit relever la communauté internationale consiste, par conséquent, à garantir la sécurité alimentaire des générations présentes et futures, tout en protégeant la base de ressources naturelles dont nous dépendons tous.

Dans ce contexte, la pomme de terre semble être une des cultures les plus aptes à remplir ces objectifs :

- sa culture est parfaitement adaptée aux sites où les terres sont limitées mais où la main d'oeuvre abonde, conditions qui caractérisent une grande partie du monde en développement

- la pomme de terre produit la plus grande quantité de matière nutritive à l’hectare, par jour d’occupation du sol donc aussi par jour de consommation d’eau (85% de la plante est comestible pour l'homme, contre environ 50% pour les céréales)

- elle possède de bonnes vertus nutritionnelles

- la pomme de terre n’entre pas en concurrence dans les calendriers de travail avec les cultures vivrières traditionnelles de saison des pluies

- la demande de pomme de terre est en hausse. Si la consommation de pommes de terre a reculé en Europe, elle a augmenté dans le monde en développement, passant de moins de 10 kg par habitant en 1961 à 21,53 kg en 2003. Elle reste encore nettement inférieure à celle de l'Europe (93 kg/an), mais tout semble indiquer qu'elle enregistrera une forte hausse à l'avenir.

 

 


- 2 - Les principaux problèmes à résoudre

 

Problèmes généraux :

 

Accès aux sols, gestion de la fertilité, maîtrise des ressources en eau… sont des problèmes qui doivent être résolus pour permettre la culture de la pomme de terre dans des zones potentiellement intéressantes où la maîtrise des conditions environnementales constitue un préalable indispensable.

 

Accès aux semences :

 

La pomme de terre étant une plante à multiplication végétative, il est indispensable de pouvoir disposer à temps et à un coût acceptable de tubercules de semences (plants) de qualité génétique, physiologique et sanitaire convenable. Pour l’instant, l’essentiel du plant est importé d’Europe et en particulier de France. Le transport, les livraisons, les taxes, les marges et les aléas divers font que le plant arrive chez le producteur africain à un prix de l’ordre de 800 à 1200 FCFA le Kg, ce qui représente 60 à 80% du coût de production… et crée une dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

 

Conservation :

 

La culture de la pomme de terre est en grande partie réalisée pendant la saison sèche et fraîche (octobre-mars), la production arrive sur le marché de manière assez groupée (de janvier à mars) et en l’absence d’un dispositif de conservation pour étaler la commercialisation, cela peut conduire à un engorgement momentané des marchés et à une chute des cours suivie peu de temps après par des remontées spectaculaires quand le produit est redevenu rare.

Ce problème de conservation, réel pour étaler la commercialisation de la pomme de terre de consommation est tout à fait crucial si on veut conserver une partie de la récolte pour la reproduction, ce qui suppose un stockage de 7 à 9 mois dans des conditions climatiques très difficiles, en l’absence de possibilité de recours au froid à des coûts supportables.

 


Gamme variétale :

 

La plupart des variétés existantes, bien que d’un excellent niveau de productivité, ne sont pas particulièrement adaptées à la conservation sous le climat sahélien. Seules quelques unes présentent une certaine rusticité et une bonne aptitude à la conservation  (Claustar et Désirée par exemple). Certaines variétés présentant en plus une résistance à des pathogènes ou au stress hydrique ne peuvent pas être utilisées en Afrique car elles ne sont pas inscrites au catalogue officiel et elles ne font pas l’objet d’une production de plant.

 

 

Parasitisme :

 

L’élaboration d’un programme raisonné de maîtrise du parasitisme passe impérativement par une bonne connaissance des problèmes, de leur distribution, de leur importance respective, des conditions de leur développement. Or, pour l’Afrique de l’ouest, nous n’avons encore qu’une connaissance imparfaite et incomplète de ces problèmes. Un travail considérable reste à faire.

 

Formation des acteurs et organisation de la filière :

 

La pomme de terre demeure une petite production, peu ou pas prise en considération dans les programmes gouvernementaux locaux. Or, la mise en place d’un réseau de compétences, avec des moyens de travail appropriés, ainsi que d’une organisation fonctionnelle pérenne de la filière sont des éléments indispensables pour que cette production occupe la place qu’elle devrait dans l’alimentation et l’économie de la sous-région.

Publié dans Le projet

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L
<br /> bonjour je m interesse enormement a votre sujet concernant la pomme de terre. j aimerais vous poser quelques questions. pouvez vous me contacter par e mail. merci. mohamed.lamraoui@yahoo.fr<br />
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M
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Excusez ma réponse tardive, je ne me connecte plus régulièrement sur ce blog. Vous pouvez me contacter à l'adresse suivante : moenne_morgane@hotmail.com pour vos questions.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> M.<br /> <br /> <br /> <br />
D
mince je suis con... c aussi serieux ce blog, alors t pas obligée de poster mon comm precedent.. ni celui la du coupmais ca me ferai plaisir qd meme!!
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D
alors t'a rien compris a comment ca marche:2008, l'année de (au choix) la cuite, la bite, la frite (pour rester dans le sujet  :D )FO QUE CA RIME!!!! sinon c naze...ok je sors
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